En dépit des progrès accomplis dans le cadre de la lutte contre la traite, l'exploitation et le travail des enfants en Côte d'Ivoire, des efforts restent encore à fournir tant sur le plan institutionnel, législatif et réglementaire que sur le plan de la sensibilisation.
11.1. Au niveau institutionnel
Plusieurs structures aussi bien gouvernementales que non gouvernementales, nationales qu'internationales œuvrent sur le terrain en vue d'éradiquer le travail des enfants en Côte d'ivoire. Cependant, force est de reconnaitre que l'insuffisance de coordination a négativement influencé les efforts du gouvernement et des partenaires.
11.2. Au niveau législatif et réglementaire
L'Etat a réalisé une avancée majeure au niveau législatif et réglementaire en ratifiant des conventions internationales et en adoptant la Loi n° 2010-272- du 30 septembre 2010 relative à la lutte contre la traite, l'exploitation et le travail des enfants. Cependant, les mesures de vulgarisation et d'application de ces dispositions n'ont pas été effectives.
11.3. Au niveau des actions de sensibilisation
De nombreuses actions de sensibilisation sont réalisées sur le terrain par différentes structures. Cependant, il n'existe pas à ce jour de manuel harmonisé de sensibilisation. Il serait donc opportun de mettre en place une stratégie consensuelle de communication pour plus d'efficacité des actions de sensibilisation.
11.4. Au niveau des actions directes en faveur des enfants victimes ou à risque et leurs familles
Des actions de prise en charge des enfants victimes ou à risque et leurs familles existent mais doivent être renforcées pour prendre davantage en compte la réduction de la vulnérabilité socio-économique des familles.
11.5. Au niveau du suivi-évaluation
La mise en place d'un Système d'Observation et de Suivi du Travail des Enfants en Côte d'Ivoire (SOSTECI) et du Comité National de Surveillance, devrait permettre un meilleur suivi-évaluation des actions de lutte contre la traite, l'exploitation et le travail des enfants.