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Protection des enfants : La Côte d’Ivoire et les Etats-Unis d’Amérique unissent leurs efforts
La Première Dame, Madame Dominique Ouattara, Présidente du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS), a présidé la cérémonie de lancement des activités du partenariat entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis d’Amérique pour la protection de l’enfance, le jeudi 21 septembre 2023, à Cocody.
La cérémonie s’est déroulée au Cabinet de la Première Dame et a enregistré la présence de Monsieur Adama Kamara, Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale et Président du Comité Interministériel de Lutte contre la traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CIM) ; Madame Nassénéba Touré, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et Vice-Présidente du CIM, ainsi que Madame Myss Belmonde Dogo, Ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté et Secrétaire Exécutive du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes.
Etaient également présents Madame Jessica Davis Ba, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire ; Monsieur Bryan Marcus, Directeur Adjoint du Bureau de Surveillance et de Lutte contre la traite des êtres humains du Département d’Etat Américain et plusieurs autres personnalités et acteurs engagés dans la lutte contre le travail des enfants et la protection des droits des enfants.
C’est le 7 décembre 2022 que le partenariat pour la protection de l’enfance (CPC) a été signé entre les Etats-Unis d’Amérique et la Côte d’Ivoire. Ainsi, cette cérémonie marque, pour ainsi dire, la phase opérationnelle de cet accord. Ce partenariat pour la protection de l’enfance appelé partenariat CPC (Child Protection Compact), est un programme d’aide du Gouvernement Américain, pouvant aller jusqu’à 10 millions de dollars américain soit environ 5 milliards de FCFA, pour la lutte contre la traite des enfants. Il a pour objectif de renforcer les capacités des structures gouvernementales de la Côte d’Ivoire, ainsi que des organisations de la société civile et des organisations internationales publiques, pour lutter contre la traite des enfants. Il vise à intensifier les efforts de la Côte d’Ivoire pour répondre aux besoins des enfants victimes de la traite, ainsi que des enfants vulnérables ou exposés aux risques de la traite, afin d’éliminer le phénomène dans le pays. La convention a une durée de 5 ans. Ainsi, après un appel à candidature, ce sont l’Université de Massachussetts Lowell et l’organisation Save The Children qui ont été sélectionnées pour mener la phase opérationnelle de ce partenariat pour la protection de l’enfance. En effet, l’Université de Massachussetts Lowell mènera une étude afin de dégager un meilleur profil de la traite des êtres humains en Côte d’Ivoire. Quant à l’organisation Save The Children, elle aura pour mission la mise en œuvre des activités du pacte pour la protection de l’Enfance.
La Première Dame, Madame Dominique Ouattara, engagée depuis plusieurs décennies dans la protection de l’enfance, s’est réjouie du lancement officielle des activités de ce partenariat. Pour l’épouse du Chef de l’Etat, ce lancement va permettre à la Côte d’Ivoire d’intensifier les actions pour la protection des enfants. « Aujourd’hui, je me réjouis du lancement de la phase opérationnelle de cet accord, qui permettra à la Côte d’Ivoire d’intensifier ses efforts dans le domaine de la lutte contre la traite des êtres humains, en particulier en ce qui concerne les enfants et les jeunes filles, grâce au financement du Gouvernement américain », s’est réjouie la Première Dame, Madame Dominique Ouattara. Poursuivant la Première Dame a soutenu que la question de la protection des enfants a toujours au cœur de ses préoccupations. Dans ce sens, l’épouse du Chef de l’Etat a rappelé son engagement dans la lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants depuis plusieurs années. « La question de la protection des enfants a toujours été au cœur de mes préoccupations. Comme vous le savez, le travail des enfants est une problématique mondiale, à laquelle notre pays la Côte d’Ivoire n’échappe malheureusement pas. Et depuis plusieurs années, nous luttons avec acharnement contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants à l’intérieur de nos frontières, pour l’éradication de ce phénomène », a-t-elle rappelé. Ainsi, la Première Dame, Madame Dominique Ouattara a rappelé les créations du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et la Travail des Enfants (CNS), le Comité Interministériel de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CIM) et le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP), pour prendre en charge les victimes adultes de la traite des êtres humains.
200.000 enfants vulnérables secourus de 2012 à ce jour
Aussi, sur le plan légal, la Côte d’Ivoire s’est également dotée d’un arsenal juridique pour criminaliser les auteurs de traite de personne et pour protéger les victimes. Dans ce cadre, elle a rappelé les lois du 30 septembre 2010 portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants ; de la loi du 8 décembre 2016 relative à la lutte contre la traite des personnes ; et enfin de celle du 13 juin 2018 réprimant le trafic illicite de migrants. En plus, la Présidente du CNS a rappelé dans la cadre de la répression, de la création en 2019 de six (06) brigades spéciales de police chargées d’une surveillance étroite sur toute l’étendue du territoire national, afin d’appréhender les trafiquants. « Grâce à la mise en œuvre de ces dispositions légales et règlementaires, de 2012 à ce jour, ce sont plus de 200 000 enfants vulnérables et victimes de traite et d’exploitation qui ont pu être secourus et plus de 1 000 trafiquants d’enfants qui ont été interpellés, traduits devant les tribunaux et jugés », a révélé Madame Dominique Ouattara. Toujours dans le domaine de la répression des trafiquants et de la protection des enfants victimes de traite, la Première Dame a évoqué la construction par sa Fondation des trois (03) centres d’accueil à Soubré, à Ferkessédougou, et à Bouaké. En outre en matière de prévention, la Côte d’Ivoire a rendu l’école obligatoire de 6 à 16 ans, et le Gouvernement ivoirien et ses partenaires ont également construit des milliers de salles de classe, afin d’éloigner les enfants le plus possible, du risque d’exploitation lié à la déscolarisation. Les campagnes de sensibilisation, les différents accords signés avec les Premières Dames du Mali ; du Burkina Faso et du Ghana en 2011, 2013 et 2016, et enfin, en 2017, l’organisation d’une conférence qui a réuni 14 Premières Dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel pour susciter un engagement commun sur la question de la traite des enfants sont les mesures présentées par la Première Dame à l’occasion de cette cérémonie. Cependant pour cette dernière, les grands flux migratoires enregistrés ces dernières années vers la Côte d’Ivoire, rendent difficile la gestion des actions sur le terrain. « Nous recevons d’importants mouvements de familles en provenance des pays limitrophes. Et cette situation ralentit le déploiement des politiques et des initiatives conjointes pour lutter contre le phénomène du travail des enfants dans notre sous-région », a soutenu Madame Dominique Ouattara. Aussi face à cette situation, Madame Dominique Ouattara a salué la mise en œuvre de ce partenariat qui marque le début d’une coopération efficace en faveur de la protection des enfants. « Nous sommes conscients que beaucoup d’efforts restent encore à fournir. C’est pourquoi je voudrais saluer aujourd’hui, la mise en œuvre de ce partenariat qui marque le début d’une coopération efficace en faveur de la protection de nos enfants, entre les Etats-Unis d’Amérique et la Côte d’Ivoire », s’est-elle réjouie.
L’engagement de l’Etat
Me Adama Kamara, Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale et Président du Comité interministériel de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CIM) a également présenté la batterie d’actions menées par le Gouvernement ivoirien dans le cadre de la remédiation du phénomène de traite des enfants. Le Ministre Adama Kamara a salué le lancement des activités de ce partenariat pour la protection des l’enfance. Il a soutenu que ce dernier représente une avancée majeure dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes. Pour ce dernier, la traite étant multiforme et transfrontalière, il est important que la lutte également soit sans limite.
Madame Myss Belmonde Dogo, Ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté et Secrétaire Exécutive du Comité National de lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP) a également présenté les mesures et les acquis de la lutte contre la traite des personnes engagée par le Gouvernement.
S.E.M. Davis Ba, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire s’est quant à elle réjouie de la mise en place de ce partenariat. Pour cette dernière, rien n’est de trop pour protéger les enfants en ce sens qu’ils méritent notre protection.
M. Bryan Marcus, Directeur adjoint du Bureau de Surveillance et de lutte contre la traite des êtres humains du Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique, s’est également réjoui de la mise en place de ce partenariat qui va permettre à la Côte d’Ivoire d’intensifier ses actions contre la traite des personnes.
Madame Yao Patricia Sylvie, Secrétaire Exécutive du CNS a présenté le contexte et les objectifs de la cérémonie de lancement de la convention de partenariat relatif au pacte pour la protection de l’enfance (CPC) entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis d’Amérique.
Notons pour terminer qu’après la cérémonie de lancement, les travaux en atelier de la mise en route de ce partenariat se dérouleront du 21 au 22 septembre 2023.