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« La mise en commun de nos efforts nous permettra de combattre les abus et violences faits aux milliers d’enfants »
Après le Mali en 2011, la Côte d’Ivoire a signé, le jeudi 17 Octobre 2013 au centre de conférence internationale du Ministère des Affaires Etrangères au Plateau, un accord de coopération dans le cadre de la lutte contre la traite transfrontalière des enfants avec le Burkina Faso. Une volonté manifeste pour ces deux états, représentés par la Première dame, Mme Dominique Ouattara et Mme Chantal Compaoré, Première Dame du Burkina Faso, d’éradiquer définitivement ce fléau.
La Première Dame, Mme Dominique Ouattara s’est réjouie de la signature de cet accord qui permettra à n’en point douter à faire reculer le phénomène. «J’en suis heureuse car, la mise en commun de nos efforts nous permettra de combattre beaucoup plus efficacement tous les abus et violences qui sont quotidiennement faites à de milliers d’enfants dans nos pays. Parmi ces violences, la traite des enfants est l’une des manifestations les plus extrêmes, et les plus périlleuses pour leur survie », a soutenu Mme Dominique Ouattara. La Présidente du Comité National de Surveillance (CNS) Mme Dominique Ouattara a expliqué par le menu les conditions difficiles dans lesquelles vivent les enfants victimes de traite. «(…) En effet, les enfants qui en sont victimes sont souvent recrutés et transportés hors de leur pays où de leur localité d’origine. Ils sont séparés de leurs familles et isolés dans des régions où ils ne possèdent pas de statut légal. Ils vivent souvent dans un état de précarité social très avancé et n’ont pas accès à l’éducation, à la santé et au loisir », a expliqué Mme Dominique Ouattara à ses invités. 35% des enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent sur le territoire national Poursuivant dans son analyse, Mme Dominique Ouattara a levé un coin de voile sur la situation des enfants victimes de traite en Côte d’Ivoire. « Selon l’Organisation Internationale du Travail, la traite des enfants est l’une des pires formes de travail des enfants. Elle est assimilée à l’esclavage et représente l’une des formes les plus intolérables d’atteinte aux droits des enfants. En Côte d‘Ivoire, l’enquête démographique et de santé réalisée en 2011 a révélé que 39 % des enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent sur le territoire national. Récemment, le cas des enfants exploités dans les plantations du mont Péko, et dans les mines d’Hiré, nous montre combien le problème est d’actualité et combien il doit être combattu avec énergie », a expliqué la Première Dame.Fort de cette situation, la Première Dame, Mme Dominique Ouattara a révélé l’organisation d’une enquête sur le travail des enfants dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire. « C’est dans cette même dynamique que je me rendrai à Washington DC le 28 Octobre 2013 pour la signature d’un protocole d’accord avec l’Université de Tulane, afin de formaliser officiellement le cadre d’une enquête sur le travail des enfants dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire », a-t-elle révélé. Pour Mme Dominique Ouattara, cette enquête permettra à la Côte d’Ivoire de disposer de données plus spécifiques, fiables et actuelles sur la situation du travail des enfants dans les plantations de cacao. En outre, elle permettra aussi, d’établir une cartographie exacte du phénomène et d’en mesurer l’ampleur. Par ailleurs, Mme Dominique Ouattara a terminé ses propos en lançant un appel. Ainsi, elle a rappelé le fait que la place des enfants est sur les bancs d’école. Aussi, ils ne doivent pas être astreints à des travaux qui portent atteinte à leur santé, leur sécurité et leur moralité. Mme Chantal Compaoré, Première Dame du Burkina Faso a quant à elle révélé que la Côte d’Ivoire demeure la destination privilégié à cause de la longue tradition de migration. Mme Chantal Compaoré a tiré sur la sonnette d’alarme. Ainsi, la présidente de la Fondation « Suka » a levé un coin de voile sur l’état du phénomène dans son pays. Ainsi, elle a révélé qu’en 2010 ce sont 588 enfants qui ont été victimes de traite. En 2011, ce sont 1.270 enfants. Quand 1.895 enfants ont été victimes du phénomène en 2012. A cet effet, Mme Chantal Compaoré fonde un espoir immense sur la signature de cet accord de coopération pour freiner définitivement les vagues de trafic des enfants. Aussi, elle a espéré que cette collaboration fera tâche d’huile dans la sous-région. « Le Burkina Faso reste convaincu que l’accord constituera un outil efficace d’élimination du phénomène », a espéré Mme Chantal Compaoré. Mme Anne Désirée Ouloto, Ministre de la Solidarité, de la Famille de la Femme et de l’Enfant, par ailleurs, Vice-Présidente du Comité Interministériel et Alain Zoubga, Ministre de la Solidarité et de l’Action Sociale du Burkina Faso ont tour-à-tour fait l’état de la situation de la traite des enfants dans leur pays respectif. Après la cérémonie de signature d’accord de coopération, la Première Dame, Mme Dominique Ouattara a offert un déjeuner à ses hôtes. Après quoi la délégation conduite par Mme Chantal Compaoré a pris son vol pour Ouagadougou.