Le SOSTECI est un mécanisme multisectorie de lutte contre le travail des enfants, ayant un mandat légal et placé sous la supervision de l’autorité administrative locale (préfet, sous-préfet, chef de village), inclus dans le plan d’action nationale de lutte contre la Traite et les Pires Formes de Travail des Enfants et impliquant tous les acteurs intervenant dans le processus de lutte contre les pires formes de travail des enfants. Il s’appuie sur une stratégie et une méthodologie éprouvées sur le terrain à travers un ensemble d’outils de collecte de données et de manuels techniques adaptés aux cibles.
Le pilotage du mécanisme est assuré par une unité focale de coordination et des équipes opérationnelles, l’unité de coordination centrale logée à la DLTE et composée de diverses spécialités (statisticiens, économistes, inspecteurs du travail, criminologue, éducateurs spécialisés) ainsi que des coordonnateurs de terrain.
- L’enfant, une place de choix dans les communautés
Pour un quart des acteurs interviewés, « la venue d’un enfant au sein de la communauté est signe de richesse et de prospérité ». Et, pour un acteur sur cinq, « l’enfant symbolise la pérennité de l’espèce humaine » quant « il apporte la joie pour toute la famille » pour 13,9%. Mieux, sa venue est un « acte hautement divin », comme le soulignent 13,9% des groupes enquêtés.
- Besoins de l’enfant dans la communauté
De manière générale, il ressort des entretiens réalisés que la scolarisation est le premier besoin de l’enfant (26,3%). Ce besoin est d’autant plus important, qu’il a été fortement mis en avant par la plupart des groupes d’acteurs : 58,3% des coopératives agricoles, un tiers des enfants, de même qu’un membre de la chefferie traditionnelle sur trois.
- Une prise de conscience accrue des communautés sur le phénomène du travail des enfants
Les interviews et les focus groupe ont relevé que les campagnes de sensibilisation et les actions des différents partenaires sur le terrain permettent aux communautés de mieux appréhender les risques liés au travail des enfants.
- Profil des utilisateurs/employeurs d’enfants
Le profil type de l’employeur/utilisateur d’enfants dans ce rapport indique qu’il s’agit d’un homme vivant maritalemen, âgé d’une quarantaine d’années et justifiant d’un capital humain très pauvre.
- Modes de contractualisation
L’examen des pratiques contractuelles en matière de recours à la main-d’œuvre enfantine met en avant l’inexistence de contrat d’apprentissage ou de travail : à peine un contrat écrit sur cent et onze contrats verbaux pour cent enfants impliqués dans les activités économiques.
- Durée de travail
Il ressort de l’analyse des données, que les enfants en situation de travail, totalisent en moyenne 35