You are here

Toutes les actualités

Lutte contre le travail des enfants

La réunion annuelle du groupe de coordination des actions de lutte contre le travail des enfants s’est déroulée à la salle de conférence du Ministère américain du travail, sis au 200 Constitution Avenue à Washington DC.
A l’unanimité, le Ministre américain du travail, Thomas E. Perez, le sous-secrétaire adjoint associé en charge des relations internationales, Eric Biel, le Congressman Eliot Engel et les industriels du chocolat ont tenu à saluer l’engagement et le leadership de Madame Dominique Ouattara, Présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes du travail des enfants. «Nous sommes fiers de vous!», « Félicitations pour ce que vous faites», « Madame Soyez fière des progrès réalisés» etc., chacun y est allé de son vocabulaire pour magnifier l’action de la Première Dame de Côte d’Ivoire.
« (...) C’est une fonction que j’assume de façon bénévole depuis quatre ans et je le fais avec tout mon cœur car, tout ce qui a trait aux enfants me touche profondément. J’ai donc fait de la lutte contre le travail des enfants un de mes engagements majeurs en ma qualité de Première Dame », a rappelé Madame Dominique Ouattara.
Elle a partagé avec l'assistance la longue liste des actions réalisées par l'Etat de Côte d'Ivoire, depuis les dispositions prises dans le cadre législatif et réglementaire, la coordination et le suivi-évaluation ; jusqu’à la prévention du phénomène, en passant par les grandes campagnes de sensibilisation et de communication, la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires, et enfin la vaste réforme de la filière café-cacao qui a amélioré la vie des producteurs.
A cette assemblée, Madame Dominique Ouattara a annoncé que la scolarisation devient obligatoire en Côte d'Ivoire à la prochaine rentrée scolaire en 2016.
Concernant l'enquête de Tulane sur le travail des enfants réalisée en 2014 dans la zone cacaoyère, la Présidente du CNS a indiqué que 71% des enfants indexés vont à l'école et vivent auprès de leurs parents. Toutefois, elle a tenu à faire une précision à tous les acteurs de la lutte en ces termes :« Nous voudrions d’une part faire une distinction entre les enfants victimes de traite qui sont exploités dans les champs et déracinés de leurs foyers, sans aucune possibilité d’aller à l’école ; et d’autre part, les enfants de paysans qui accompagnent occasionnellement leurs parents après les heures de cours. Cette distinction est très importante à mon avis et devrait être prise en compte par tous les acteurs car, il serait inacceptable pour les paysans de classer leurs enfants dans la catégorie d’enfants exploités. Si ces enfants qui font du travail socialisant et apprennent à aimer le métier de leurs parents font des travaux dangereux, alors nous devons refaire une campagne de sensibilisation plus importante auprès de leurs parents, afin de leur expliquer les travaux dangereux auxquels ils ne doivent plus exposer leurs enfants ».
La Première Dame a conclu en précisant que la Côte d’Ivoire ne ménagera aucun effort pour combattre ce fléau.
Pour le congressman Eliot Engel, un des architectes de cette lutte, 30 % des enfants sont concernés par ce phénomène en Côte d'Ivoire contre 39% au Ghana. « Nous n'accusons personnes. Nous voulons améliorer la situation des enfants, et nous avons fait beaucoup de progrès », a-t-il expliqué.
Signalons que depuis 2013, la Côte d'Ivoire est classée par le ministère américain du travail parmi les pays qui ont fait les efforts les plus significatifs dans cette lutte.