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Les Premières Dames de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel se donnent la main
Les pays de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel veulent parler d’une même voix face au phénomène du Travail des Enfants et la problématique de l’autonomisation des Femmes.
A l’occasion de la Conférence des Premières de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel qui se tient du 17 au 18 octobre 2017, au Palais des Congrès du Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, sept (07) épouses des chefs d’Etat de la sous-région et du Sahel en plus de Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire ont décidé de mutualiser leurs efforts face à la problématique de la violence, de l’exploitation, la traite et le Travail des Enfants, mais aussi, afin de trouver une solution concertée pour l’autonomisation des femmes.
Un coup de maître pour l’initiatrice de cette rencontre sous-régionale, madame Dominique Ouattara qui a su grâce à son leadership, fédérer et mobiliser l’ensemble de ses sœurs de la sous-région et du Sahel pour cette cause. Ainsi, la cérémonie d’ouverture de cette conférence dont le thème central est : « protection des enfants : quelle contribution des Premières Dames dans la Lutte contre les Violences, la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel ?», a enregistré la participation des Premières Dames de la Gambie, du Ghana, du Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Sierra Léone. Les Premières Dames du Bénin, le Burkina-Faso, le Cap-Vert, la Guinée, la Guinée-Bissau, du Nigéria et du Tchad, empêchées, se sont fait représenter à ce sommet régional. Ce sont donc au total sept (07) Premières Dames et six (06) représentants qui ont fait le déplacement d’Abidjan. Une mobilisation régionale qui permettra de partager les différentes expériences dans la lutte contre ce phénomène. Un argumentaire soutenu par l’initiatrice de cette rencontre qui a planté le cadre de la conférence sous-régionale des Premières Dames. « La conférence qui nous réunit aujourd’hui, constitue une occasion unique de partager nos expériences et de fédérer nos efforts en matières de protection des enfants. Elle permettra de mener des concertations, en vue de mettre en œuvre une stratégie commune visant à soutenir les efforts de nos pays dans ce domaine », a-t-elle expliqué.
Cependant en dépit des efforts déployés dans les pays de la sous-région dans le cadre de la protection des enfants, le constat demeure bien sombre. « En effet, en dépit des progrès significatifs réalisés par nos gouvernements ces derniers années, des milliers d’enfants restent menacés par la persistance de pratiques néfastes qui les privent de leurs droits. Ces menaces pour l’épanouissement de nos enfants requièrent de notre part, des actions urgentes et concertées pour leur protection », a-t-elle expliqué. Aussi, face à ce constat, l’organisation de cette conférence apparaît comme une nécessité pour susciter l’adhésion et fédérer les énergies des Premières Dames afin d’éradiquer ce phénomène. «(…) Lorsqu’une Première Dame d’un pays choisit de défendre une cause au niveau national, toutes ses sœurs lui emboitent le pas et ce sujet fait des progrès remarquables, puisque comme le dit l’adage « ce que femme veut, Dieu veut ! ». En effet, je crois fortement qu’en unissant nos forces, nous pourrons impulser ensemble, un profond changement des mentalités dans nos pays et sur notre continent. De cette façon, il sera possible de protéger les droits fondamentaux de nos enfants, notamment : le droit d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée ; d’être soignés, d’aller à l’école ; d’être protégés de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation », a recommandé Madame Dominique Ouattara. La Présidente du CNS a présenté ses grandes actions en vue de protection des enfants dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants, mais aussi, dans le cadre de ses actions humanitaires à la tête de la Fondation Children Of Africa. Elle a terminé en lançant un appel à la mobilisation à l’union des efforts afin de vaincre le travail des Enfants. «Oui, mes chères sœurs, il nous faut donc nous mobiliser pour combattre toutes formes de violences faites à nos enfants et éradiquer l’exploitation, la traite et le travail des enfants. Il nous faut aussi envoyer tous nos enfants à l’école et leur permettre de goûter aux joies de leur vie d’enfants, pour leur plein épanouissement », a-t-elle recommandé.
Avant le discours d’ouverture de Madame Dominique Ouattara, M. Daniel Kablan Duncan, Vice-Président de la République, a traduit le soutien du gouvernement. Il a salué le leadership de la Première Dame, Madame Dominique Ouattara. Selon ce dernier, l’organisation de cette conférence sous-régionale permet de créer un cadre de concertation en vue d’unir les efforts dans le cadre de la lutte contre le Travail des Enfants.
Marcel Alain de Souza, Président de la Commission de la CEDEAO a abondé dans le même sens. Après avoir brossé un tableau délétère de la protection du droit des enfants, M. Marcel de Souza a préconisé un engagement des Premières Dames d’Afrique afin de repousser les barrières des stéréotypes et de créer des conditions pour le bien-être des enfants.
M. Jean-Claude Kouassi, Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, par ailleurs, Président du Comité Interministériel de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CIM) a abordé les grandes articulations des actions de remédiation du phénomène de Travail des Enfants. Il a rappelé la place prépondérante qu’occupe la protection des enfants dans le gouvernement ivoirien. Pour lui, l’engagement des Premières Dames dans la lutte contre le Travail des Enfants, permet de donner un souffle nouveau et un avenir certain aux enfants.
M. Beugré Robert Mambé, Gouverneur du District Autonome d’Abidjan a salué cette initiative. Il a traduit en des termes très imagés la nécessité de la protection des enfants face à la violence, l’exploitation et la traite dont ils sont victimes.
Pour la conférence inaugurale, les Premières Dames du Ghana, du Sénégal, du Niger, de la Sierra Léone, du Mali et les représentants des Premières Dames du Nigéria et de la Guinée ont partagé l’expérience de leur pays dans le cadre de la protection et la défense des droits de l’Enfant.
Un dîner sera offert en l’honneur des Premières Dames, ce mardi soir au Palais Présidentiel du Plateau.