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11 jeunes nigérianes sauvées de la prostitution à NOE

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La police ivoirienne a réussi un beau coup de filet le jeudi 14 mars 2019 à Noé.  En effet, elle a mis fin aux activités peu recommandable de trois proxénètes, un homme d’origine camerounaise et deux femmes nigérianes qui exploitaient  sexuellement  de 11 jeunes nigérianes dont l’âge est compris entre 17 et 18 ans. 

Prises en charge par la police et le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant en collaboration avec le Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS), ces jeunes Nigérianes ont été transférées au Centre d’Accueil pour enfants en difficulté de Soubré, le mercredi 20 mars 2019. Elles y seront logées et prises en charge en attendant que les enquêtes en cours puissent situer leur provenance et leur famille biologique au Nigéria.  

C’est à Noé, ville frontalière de la Côte d’Ivoire avec le Ghana que ces proxénètes  avaient développé leur activité illicite. Convoyées depuis le  Nigéria, ces jeunes filles  ont été  vendues à des montants allant d’un million F CFA à 1.500.000 F CFA à des proxénètes. Après quoi, elles étaient jetées à la rue pour se prostituer en faisant des passe allant de 8.000 F CFA à 10.000 F CFA par jour  afin de rembourser cette dette.   Logées à 4 ou 5 dans des entrées-coucher en terre battue, ces pauvres jeunes filles devaient débourser pour leur loyer la somme de 2.000 F CFA par jour et 1.000 F CFA pour leur nourriture.  Cette situation est désormais un lointain souvenir puisque les fins limiers de la police ont désormais fin à leur calvaire. 

M. Latmel Didier, Directeur de la protection de l’Enfant du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a déploré cette situation. Bien avant, il a tenu à expliquer pour ces jeunes filles ont été convoyées au Centre d’Accueil de Soubré.  « Ce sont des jeunes filles au nombre de 11 que nous avons repéré en situation de traite et d’exploitation sexuelle à Noé où un réseau de passeurs et de proxénètes les ont fait convoyer depuis leur pays d’origine le Nigéria pour les installer à Noé à des fins d’exploitation sexuelle. (…) Dans notre action de protection, nous sommes arrivés à  démanteler ce réseau. Et en ce moment, dans les geôles de la police de Noé et d’Aboisso sont incarcéré un homme et deux femmes. Il s’agit des proxénètes qui organisaient cette exploitation. Pour protéger ces jeunes filles, nous les avons sorties de cette situation de précarité pour les envoyer au Centre d’Accueil de Soubré offert par la Première Dame», a-t-il expliqué.  

M. Amani Michel Konan, Consultant en charge de la lutte contre le Travail des Enfant au Cabinet de la Première Dame s’est félicité du démantèlement de ce réseau de proxénètes.  Il a émis le vœu que tout soit mis en œuvre afin de mettre un terme à ces genres de pratique. 
« Le CNS déplore cette situation. Nous devons savoir que la traite des personnes et par-dessus tout, la traite des jeunes filles est une situation qui est déplorable et condamnée par la législation ivoirienne», a-t-il souhaité. 

Notons que c’est en juin 2018 que la Première Dame a inauguré le Centre d’Accueil de Soubré pour enfants en difficulté. Ce centre qui est la première réalisation d’une série de trois centres prévus à Bouaké et Ferkessédougou est un site d’accueil pour les enfants victimes d’exploitation, de traite et de travail.

Date de l'evènement: 
Jeudi, Mars 14, 2019
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