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Construction de maisons d’accueil

La Fondation Humanitaire de Mme Dominique OUATTARA dénommée « Children Of Africa » et membre du Comité National de Surveillance des Actions de Lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS) a organisé, un Dîner Gala, le vendredi 11 mars 2016, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, sous le thème « Mille et une nuit pour mille et un cœurs », aux fins de mobiliser, la somme de trois (03) milliards de francs CFA pour la construction et l’équipement de trois maisons d’accueil pour enfants en détresse dans trois grandes villes de la Côte d’Ivoire qui jouent non seulement , un rôle stratégique dans le trafic et l’exploitation des enfants, à savoir, Bouaké, Ferkessédougou et Soubré, mais aussi, dans trafic transfrontalier des enfants qui prend, des proportions inquiétantes dans la sous-région ouest africaine.

Si la Côte d’ Ivoire est confrontée depuis plusieurs décennies à la question lancinante de la traite et des pires formes de travail des enfants, elle fait aussi face, à la difficulté relative à l’hébergement des enfants secourus, lors des différentes opérations menées visant à les retirer des mains des trafiquants.
Des représentants de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en Côte d’Ivoire ont aussi fait mention de cette difficulté, lors de la réunion marquant la fin du projet « Akoma » Interpol/IOM relative, à la lutte contre la traite et les pires formes de travail des enfants, qui s’est tenue, du jeudi 03 au vendredi 04 décembre 2015, au Bureau Régional Interpol Abidjan.

À cet égard, en plus de nombreuses actions menées sous le l’égide de Mme Dominique OUATTARA, Première Dame et Présidente du Comité National de Surveillance des Actions de Lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS), ce nouveau projet de la Fondation Children Of Africa vient ainsi accélérer, le processus de remédiation de la lutte contre la traite et les pires formes de travail des enfants dans tous les secteurs d’activités. Si l’objectif est réduire le phénomène de 30% d’ici à 2017 selon le Plan d’Action National 2015-2017, l’enjeu est d’œuvrer à ce que la traite et les pires formes de travail des enfants en Côte d’Ivoire relève du passé, dans les décennies à venir.

Pourquoi Bouaké, Ferkessédougou, et Soubré ont-elles été retenues pour la construction de Maison d’accueil pour enfants en détresse ?

Bouaké
Ville polarisée, Bouaké est situé au centre de la Côte d’ivoire et est desservie, par le chemin de fer Abidjan-Niger et qui relie par ailleurs Abidjan à Ouagadougou, (Burkina Faso). Cette situation fait donc de Bouaké, l’un des centres importants du commerce ouest-africain et inter-régional. Cette polarisation constitue, l’un des facteurs déclencheurs de la traite et des pires formes de travail des enfants.

Ferkessédougou
Communément appelée « Ferké », la ville de Ferkessédougou est située au nord de la Côte d’Ivoire. C’est l’une des principales villes du District des Savanes et elle est à la frontière du Burkina Faso et du Mali. Bouaké reste, l’une des portes d’entrée des trafiquants et exploitants d’enfants.

Soubré
Ville du sud-ouest de la Côte d’Ivoire, Soubré est la première zone de production de cacao. Elle est par ailleurs réputée pour les cultures de rente telles que le café, l’hévéa, le palmier à huile.